Le maire de San Nicolas de los Garza, dans le nord du Mexique, pense avoir trouvé la méthode pour améliorer la propreté de sa ville: afficher en grand le portrait des habitants qui jettent leurs déchets sur les trottoirs.

«Arrêté pour cochonnerie», peut-on lire sous le portrait d'un homme, qui pose tel un délinquant dans un commissariat, sur un grand panneau publicitaire dans la rue.

Cette sanction publique, ajoutée à une amende et une arrestation, «sera appliquée dorénavant à toute personne accumulant trois infractions», a prévenu Pedro Salgado, le maire de cette municipalité, lors d'une conférence de presse mercredi.

Le contrevenant était un multirécidiviste, sanctionné à trois reprises depuis mai pour avoir déposé ses ordures dans la rue.

Les contrevenants verront donc désormais leur portrait et leur nom complet exhibés «sur des affiches de la honte», a indiqué M. Salgado.

Le ramassage des ordures ménagères a généralement lieu le matin avec des camions qui signalent leur arrivée aux habitants afin qu'ils sortent leurs ordures. Mais certains se débarrassent de leurs déchets dans la rue, le plus souvent la nuit, en dehors des horaires de ramassage.

Selon le maire, 25 tonnes de déchets «sauvages» sont ainsi ramassées quotidiennement dans les rues de sa ville. Ces déchets bloquent l'évacuation des eaux vers les égouts, ce qui peut générer des inondations en période de fortes pluies.

Cet «affichage de la honte» ne viole-t-il pas les droits de la personne? «La culture de la propreté doit changer», s'est contenté de répondre le maire aux journalistes présents.