Près de 400 personnes ont été admises aux urgences lundi pour des problèmes respiratoires et de coeur à Téhéran en raison d'un taux élevé de pollution, a rapporté mardi l'agence officielle Irna.

«392 personnes ont été hospitalisées lundi pour des problèmes respiratoires et de coeur», a déclaré Hassan Abbas, un responsable des services d'urgences de Téhéran, cité par l'agence.

«Nos services ont effectué 1434 interventions extérieures durant la journée de lundi», a-t-il ajouté.

Il a précisé que ces chiffres étaient les plus importants à être enregistrés ces dernières semaines alors que la capitale et d'autres grandes villes du pays comme Karaj (nord), Ispahan (centre) ou Machhad (est), connaissent des pics de pollution.

Les autorités envisagent même la fermeture des écoles et l'instauration de circulation alternée pour Téhéran durant la journée de mercredi.

Elles ont demandé aux personnes malades et âgées d'éviter de circuler en ville.

Téhéran est l'une des villes les plus polluées au monde en raison de la circulation automobile, qui augmente régulièrement dans cette capitale de plus de 12 millions d'habitants, et de sa situation géographique, à 1500 mètres d'altitude dans une cuvette entourée de montagnes.

La pollution a atteint le niveau d'alerte malgré la distribution d'essence de qualité Euro-4 censée être moins polluante.

Les pics de pollution sont régulièrement provoqués en hiver par le phénomène d'inversion climatique, l'air froid empêchant l'air chaud chargé de particules de remonter.

En 2012, la pollution a contribué à la mort prématurée de 4500 personnes à Téhéran et d'environ 80 000 dans le pays, selon le ministère de la Santé.