Le ministre de l'Environnement, David Heurtel, s'en est remis aux évaluations qui circulent dans les médias, mercredi, relativement aux émissions de gaz à effet de serre d'un projet de cimenterie en Gaspésie.

M. Heurtel a déclaré qu'il ne dispose d'aucune étude environnementale permettant d'estimer la quantité de GES qui pourraient découler de l'entrée en service de l'installation de Ciment McInnis.

Au cours des dernières semaines, M. Heurtel a été confronté aux estimations qui lui ont été soumises par des écologistes ainsi que l'opposition à l'Assemblée nationale, sans pouvoir répondre précisément.

Greenpeace estime que le projet, dont la production est estimée à 2,2 millions de tonnes de ciment par année, ferait augmenter de plus de deux millions de tonnes par année les émissions de GES.

La semaine dernière, M. Heurtel a déclaré qu'il n'a pas le pouvoir de soumettre le projet à une évaluation du Bureau d'audiences publiques en environnement (BAPE), en raison d'un droit acquis.

Avant son entrée au conseil des ministres, M. Heurtel a affirmé que la seule estimation des GES dont il dispose est celle qui circule dans les médias, soit une quantité de 1,5 million à 2,2 millions de tonnes.

«Au niveau des émissions de gaz à effet de serre, on revient encore à ce qu'on a dit, a-t-il dit. On n'a pas de chiffres précis encore parce que premièrement la cimenterie n'existe pas. Il n'y a que des prévisions, et j'ai les mêmes chiffres que vous, c'est des estimations.»

Selon M. Heurtel, rien dans les études dont le ministère dispose n'indique de prévisions de GES à l'heure actuelle.

«Dans les études, je n'ai pas vu ça, a-t-il dit. (...) Tout ce que j'ai à ce stade-ci, je n'ai pas plus d'informations que la semaine dernière.»