La situation reste «difficile» à la centrale accidentée de Fukushima notamment à cause des fuites d'eau contaminée, mais TEPCO a conscience de sa responsabilité, assure son directeur, Akira Ono qui a répondu lundi sur place aux questions de quelques journalistes.

Qestion : Quels sont selon vous les plus importants progrès accomplis?

Réponse : nous avons débuté en novembre dernier le retrait du combustible de la piscine du réacteur 4. C'est le premier grand pas vers le démantèlement. Nous avons vérifié que les bâtiments pouvaient résister à un séisme de grande ampleur, mais ce qui nous inquiète le plus ce sont les risques de tsunami et de tornade, nous devons prendre des mesures et nous préparer au pire pour l'éviter.

Q : Avez-vous en projet de rejeter de l'eau contaminée en mer, une fois filtrée, comme l'évoquent entre autres des experts et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

R : Non, pour le moment, nous n'avons pas de tel plan. Notre but est d'abord d'assainir cette eau grâce au système de décontamination ALPS. Nous travaillons dur pour augmenter sa capacité d'ici à cet automne. Par ailleurs, nous allons plus que doubler la vitesse de construction de réservoirs (pour passer à 40 nouveaux -  40 000 mètres cubes de plus - en moyenne par mois) à compter d'avril. Nous sommes aussi en train de tester à petite échelle une technologie de mur de glace en sous-sol pour entourer les réacteurs (afin d'empêcher l'eau souterraine contaminée de descendre jusqu'à la mer - NDLR). Il faut que nous montrions que nous avançons pour donner confiance au public, particulièrement sur ce problème de l'eau contaminée. Nous devons en outre être conscients que si nous faisons des erreurs nous allons causer des dommages à de nombreuses personnes.

Q : Quelles sont les technologies dont vous avez besoin, et pensez-vous que l'aide étrangère soit nécessaire?

R : Je pense effectivement que nous devons rechercher des technologies étrangères et nous devons être informés de ce qui existe ailleurs. Je voudrais que nous ayons des technologies pour décontaminer non seulement l'eau, mais aussi le sol souillé. Nous étudions actuellement des moyens employés aux États-Unis. Par ailleurs, nous avons aussi besoin de robots pour le démantèlement des réacteurs où le combustible a fondu, c'est absolument indispensable».