La compagnie gérante de la centrale nucléaire de Fukushima a officialisé mercredi le démantèlement des réacteurs 5 et 6, relativement peu endommagés comparés aux 4 premiers auxquels elle avait déjà renoncé depuis des mois, à cause de la catastrophe de mars 2011.

Cette décision a été entérinée mercredi en conseil d'administration, a précisé Tokyo Electric Power (TEPCO).

Aucun calendrier précis n'a été donné, mais dans un premier temps, ces unités 5 et 6, un peu à l'écart des autres, seront utilisées comme sites de recherche et développement afin de préparer les techniques d'extraction du combustible fondu des tranches 1 à 3.

Les autorités gouvernementales, y compris le pro-nucléaire Premier ministre conservateur Shinzo Abe, avaient déjà demandé à TEPCO de démanteler aussi les 5 et 6, en plus des quatre premiers, mais le groupe s'était jusque-là montré plutôt réticent, en partie pour des raisons comptables, du fait de l'enregistrement inévitable de déperditions d'actifs.

La conversion en unités de recherche et développement semble être un compromis qui va permettre de disposer de moyens autres que des maquettes pour préparer l'intervention inédite de retrait du combustible fondu qui devra être effectuée dans les réacteurs 1 à 3 à partir des années 2020.

Après cette décision de démanteler les réacteurs 5 et 6, il ne restera plus sur les registres officiels japonais que 48 réacteurs, contre 50 actuellement et 54 avant le 11 mars 2011, jour où la centrale Fukushima Daiichi a été mise en péril par un puissant séisme suivi d'un gigantesque tsunami dans le nord-est de l'archipel.

Actuellement, tous les réacteurs du Japon sont arrêtés par précaution pour l'amélioration de leur sûreté.