Le commissaire du gouvernement italien responsable de la catastrophe du Concordia, Franco Gabrielli, a annoncé lundi avoir donné le feu vert pour le démarrage du pompage du carburant du navire.

Le pompage est «parfaitement compatible» avec la poursuite des recherches de la vingtaine de disparus, a-t-il souligné devant la presse en faisant valoir que le navire est «stable» et qu'«il n'y a pas de risque qu'il glisse vers les hauts fonds».

Pour M. Gabrielli, cela «permet d'agir sur les deux fronts»: la recherche des corps et le vidage des cuves du Concordia, remplies de 2380 tonnes de mazout. «Il n'y a plus aucun obstacle au démarrage des activités de pompage», a-t-il répété en annonçant avoir «déjà donné ordre de commencer l'activité de pompage».

«Il n'y a pas besoin d'interventions extérieures pour renforcer la stabilité du navire, ni de danger que (le Concordia) ne s'enfonce vers les hauts fonds», a encore précisé M. Gabrielli, depuis l'île du Giglio.

Le pompage du carburant dont la présence faisait craindre une marée noire sur l'île du Giglio et dans la réserve marine qui l'entoure, doit intervenir absolument avant l'éventuelle remise à flot ou le dépeçage du navire.

Bart Huizing de la société néerlandaise Smit Salvage responsable de ces opérations a précisé devant la presse que, «si possible, on démarrera demain». «Dès que nous aurons le feu vert, nous pouvons commencer tout de suite», a-t-il dit.

Le pompage devrait durer «28 jours sans interruption», a précisé l'amiral Ilarione Dell'Anna, un des responsables des opérations, en estimant aussi que les opérations «pourraient commencer dès demain» mardi.

Refusant de se lancer dans «des polémiques stériles» sur un retard éventuel dans le pompage, M. Gabrielli a expliqué que le comité technico-scientifique n'a rendu sa décision que ce lundi, pour prendre en compte toutes les variables: activité de recherche des disparus, stabilité du navire, compatibilité avec le pompage. Il a souligné aussi que, «techniquement, Smit Salvage était déjà prête», mais avait dû attendre le feu vert officiel.

À propos des recherches des disparus, M. Gabrielli a souligné qu'elles sont «menées dans des zones de plus en plus complexes, au milieu de substances en décomposition, de pans d'ameublement».

Pour les faciliter et éviter une pollution des eaux autour du navire, les secours sont aussi en train de commencer à prélever les déchets trouvés dans l'eau.