La Nouvelle-Zélande était suspendue dimanche à l'espoir de pouvoir démarrer dès dimanche les opérations de pompage des cuves du cargo échoué au large de Tauranga (nord), avant une nouvelle dégradation des conditions météo.

Les pompes étaient reliées au porte-conteneurs, mais n'avaient pas encore commencé à fonctionner.

Si le Rena ne se brise pas, il faudra des jours pour vider ses cuves, qui contiennent encore quelque 1.346 tonnes de fioul, au rythme de 20 tonnes par heure, a indiqué le Service maritime de Nouvelle-Zélande (MNZ).

«La vitesse des opérations dépendra d'une série de facteurs comme la météo, la stabilité du navire et la viscosité du carburant. Ce sera un processus long», a prévenu le responsable des opérations pour MNZ, Nick Quinn.

Le temps était beau dimanche au large de Tauranga, sur l'île du Nord, mais la mer devait être plus forte au cours de la journée de lundi et rendre les opérations plus difficiles et plus dangereuses pour les hommes montés à bord.

Le porte-conteneurs battant pavillon libérien s'est échoué le 5 octobre sur un récif dans l'une des plus belles anses du pays, la baie de Plenty, avec 1673 tonnes de carburant dans ses cuves, souillant la mer et les rivages et créant une énorme émotion en Nouvelle-Zélande.

L'une des difficultés est de parvenir à réchauffer le fioul du Rena devenu trop dense du fait du froid, les moteurs du porte-conteneurs n'étant plus en mesure de le maintenir à bonne température.

Dès que le fioul sera redevenu suffisamment fluide, son transfert vers une barge située à un demi-mille marin (800 mètres) du Rena pourra commencer.

Quelque 330 tonnes ont déjà fui, polluant l'environnement marin et côtier d'une zone de réserve marine, à la biodiversité très riche, les parages étant notamment fréquentés par des cétacés, des manchots et des phoques.

Près de 1000 oiseaux ont déjà été retrouvés morts et une centaine d'autres sont en train d'être soignés par des spécialistes.

La quille du cargo s'est «stabilisée» sur le récif et aucun nouvel écoulement de fioul n'a été rapporté depuis trois jours, selon Nick Quinn.

Et les autorités ont de nouveau autorisé l'accès aux plages souillées après qu'une armée de volontaires eut ramassé 600 tonnes de sable mêlé de fioul.

Le gouvernement néo-zélandais a laissé entendre samedi que le capitaine du Rena pourrait avoir conduit son navire trop près de la côte afin de gagner du temps.

Le capitaine et son second ont été arrêtés et inculpés pour conduite dangereuse, avant d'être libérés sous caution