L'accroissement de la pollution de l'eau et la baisse de sa qualité dans le monde seront le sujet principal de la Semaine mondiale de l'eau dont la 20e édition s'ouvre dimanche à Stockholm en présence de quelque 2500 experts.

«Sous l'effet du changement démographique et de la croissance économique, l'eau est de plus en plus extraite, utilisée, réutilisée, traitée et jetée», avertissent les organisateurs dans leur communiqué introductif à l'édition 2010 de la conférence, publié sur son site internet.

«L'urbanisation, l'agriculture, l'industrie et les changements climatiques exercent une pression croissante à la fois sur la quantité et sur la qualité de nos ressources hydriques», poursuit le document.

La réunion réunit du 5 au 11 septembre des experts venus de quelque 130 pays.

La situation est inquiétante, selon l'Institut international de l'eau de Stockholm (SIWI), qui organise cette conférence annuelle.

«La pollution de l'eau est en hausse au niveau mondial», indique l'institut, qui souligne que chaque jour, environ deux millions de tonnes de déchets d'origine humaine sont jetés dans les rivières, les fleuves, les lacs et les mers.

Et dans les pays en développement, pas moins de 70% des déchets industriels sont déversés directement dans les eaux sans avoir été traités, polluant sévèrement les ressources en eau potable.

Le réchauffement climatique mondial aggrave le problème, a indiqué le directeur de la Semaine mondiale de l'eau, Jens Bergren.

«Le changement climatique concerne largement l'eau et il a de vastes conséquences sur la pollution de l'eau», a déclaré M. Bergren à l'AFP. Le réchauffement modifie les schémas climatiques et cause des inondations massives dans certaines régions et de sévères sécheresses dans d'autres, a-t-il dit.

L'augmentation de la pollution contribue à une baisse de l'accès à l'eau propre dans le monde, affecte la santé humaine et les écosystèmes aussi bien terrestres que maritimes.

La FAO, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, considère que dans les 15 prochaines années, 1,8 milliard de personnes vivront dans des pays ou des régions confrontées à un manque d'eau sévère, et que les deux tiers des habitants de la planète pourraient subir des pénuries d'eau.