Un rapport rendu public lundi par le groupe environnementaliste Greenpeace critique de nouveau le rôle du Canada dans la lutte contre les changements climatiques.

Le document détaille ce que l'organisme appelle «les impacts très négatifs» de l'exploitation des sables bitumineux en Alberta, notamment en raison du niveau élevé d'émissions de gaz à effet de serre généré par cette industrie. Le rapport souligne également que le Canada est devenu un «délinquant du carbone» sur la scène internationale puisqu'il ferait obstruction à l'atteinte des cibles de Kyoto et exercerait un lobby puissant pour faire échouer les négociations en vue des pourparlers de Copenhague.

Les sables bitumineux auraient fait du Canada le premier fournisseur de pétrole pour les Etats-Unis. Alors que près de 200 milliards $ ont été investis dans cette industrie, poursuit Greenpeace, la technologie miracle promise - entre autres pour contrer l'augmentation des émissions - n'a pas encore été développée et pourrait même ne pas l'être avant 15 à 20 ans.

Greenpeace publie ce rapport tout juste avant la rencontre entre Stephen Harper et Barack Obama, ce mercredi à Washington. L'organisme souhaite ainsi rappeler aux deux chefs d'Etat que le développement des sables bitumineux entraîne un peu plus la planète vers ce qu'il qualifie de chaos climatique mondial.