Des cavernes souterraines pourraient contenir la preuve la plus solide de la pertinence d'une nouvelle technologie censée permettre de refouler les gaz à effet de serre sous la surface du sol.

Des recherches récentes permettent de croire que du dioxyde de carbone est resté entreposé naturellement sous la surface terrestre pendant des millions d'années, sans s'échapper dans l'atmosphère. Ce constat, effectué par des scientifiques du Canada et du Royaume-Uni, donne plus de crédibilité à la technologie encore toute jeune de capture et stockage des émissions.

Les sceptiques face à cette technologie craignent ses effets à long terme sur le sol, et la possibilité que des fuites renvoient les gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

Les résultats de la recherche, qui paraissent dans le numéro du 2 avril de la revue Nature, pourraient contribuer à atténuer ces craintes.

Les scientifiques ont étudié neuf champs gaziers en Amérique du Nord, en Chine et en Europe, qui se sont naturellement remplis de dioxyde de carbone il y a des dizaines de milliers, voire des millions d'années. Ils ont contaté que ces gaz sont restés emprisonnés dans des «piscines» d'eau souterraines pendant des millénaires.

La recherche en question serait la toute première à démontrer que du dioxyde de carbone se trouve stocké dans des champs de gaz naturel. Des études antérieures en ce sens étaient basées sur des simulations par ordinateur, plutôt que sur des preuves concrètes.

Le gouvernement conservateur considère depuis longtemps la capture et le stockage du carbone comme une solution au problème de la pollution. Ottawa a déjà accordé une aide financière au développement de cette technologie, et le fera à nouveau.

En février, le président américain Barack Obama et le premier ministre Stephen Harper se sont engagés à travailler ensemble au développement de technologies comme la capture du carbone pour freiner les émissions des industries du charbon et du pétrole.