Le remplacement de la ministre québécoise de l'Environnement MarieChantal Chassé par le député de Deux-Montagnes Benoît Charette est bien accueilli dans le milieu environnementaliste.

«Le fait qu'il a de l'expérience politique, c'est une bonne nouvelle», souligne le cofondateur et directeur général d'Équiterre, Sidney Ribaux, qui croit que le nouveau ministre est «quelqu'un qui a la capacité de faire le travail».

Il voit aussi d'un bon oeil que ce remplacement intervienne en début d'année, avant la rentrée parlementaire, plutôt qu'«au milieu d'une consultation, de l'étude d'un projet de loi».

Greenpeace Canada salue aussi la rapidité avec laquelle le premier ministre Legault «corrige le tir», y voyant le «signe positif que l'environnement et la lutte contre les changements climatiques sont des priorités pour ce gouvernement qui reconnaît maintenant qu'il y a urgence climatique», a déclaré Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie.

«La dernière chose qu'il aurait fallu, c'est qu'on ait une ministre qui n'ait plus la confiance du premier ministre et qui reste en poste ; on aurait été paralysés dans plein de dossiers», ajoute Karel Mayrand, directeur général pour le Québec et l'Atlantique de la Fondation David Suzuki.

L'écologiste affirme qu'il était «évident» que MarieChantal Chassé «maîtrisait mieux ses dossiers en privé que devant les journalistes», mais que «la job de ministre, c'est aussi une job de communication», ce qui rendait son départ prévisible.