Des organismes environnementaux ont uni leurs voix, mercredi, pour dénoncer des interventions du monde municipal, jugeant que celles-ci vont à l'encontre de la protection de l'environnement.

En réclament le développement du réseau autoroutier et en encourageant l'étalement urbain, les municipalités nuisent à la protection de l'environnement, dénonce un regroupement d'organismes environnementaux. 

À la veille du déclenchement des élections québécoises, la Fondation David Suzuki, Équiterre, Nature Québec et Vivre en ville font front commun pour appeler les partis provinciaux à résister aux pressions municipales. Ces organismes ont fait une sortie publique conjointe ce matin pour manifester leur inquiétude face aux actions de plusieurs municipalités. 

« On est dans une offensive [municipale] tous azimuts », s'inquiète Christian Savard, de Vivre en ville. 

Le groupe a notamment dénoncé la multiplication des demandes de prolongements ou élargissements autoroutiers, comme les autoroutes 13, 15, 19, 25, 30, 440 et 640 dans la région de Montréal et le 3e lien à Québec. 

Ces projets favorisent l'étalement urbain, déplorent les environnementalistes. Dans la région de Montréal, 1000 hectares agricoles sont dans la mire des municipalités pour du développement, disent-ils. 

L'Union des producteurs agricoles (UPA) dénonce d'ailleurs que ces terres soient considérées comme une banque de terrains disponibles. 

Les environnementalistes se sont aussi inquiétés des demandes de plus grande autonomie municipale, qui se traduit par un étalement urbain accru. 

Le regroupement estime que la charge est menée par quelques villes, mais entraîne l'ensemble du monde municipal dans son sillage en raison de la forte concurrence pour attirer résidants et entreprises. Karel Mayrand, de la Fondation David Suzuki, cible notamment Laval qui en a contre la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), Lévis en faveur du 3e lien, la MRC de Bellechasse pour revoir la loi sur la protection agricole. 

Soulignant que l'ensemble des partis provinciaux se sont engagés à transférer un point de TVQ, Christian Simard de Nature Québec estime que « ça vient avec des responsabilités ».