Selon Ottawa et Québec, le plan d'action pour la conservation du Saint-Laurent permettra de mieux nous prémunir contre les effets des changements climatiques et les risques d'inondation.

En conférence de presse lundi aux abords du fleuve, dans l'arrondissement de Lachine, la ministre fédérale de l'Environnement, Catherine McKenna, son homologue provincial David Heurtel et le maire de Montréal, Denis Coderre, ont souligné l'entrée en vigueur de la deuxième phase du plan d'action qui bénéficiera d'une subvention totale de 57,5 millions. 

«L'état du fleuve s'améliore, mais nous savons que nous avons encore beaucoup à faire», a dit la ministre McKenna.

Cette somme conjointe de 57,5 millions - pour 38 projets distincts d'ici 2026 - n'est-elle pas minimale ? s'est-elle fait demander. À cela, la ministre a répondu que cette somme s'ajoute à d'autres programmes ayant eux aussi un impact sur la santé de ce fleuve Saint-Laurent «qui est la principale source d'eau potable des Québécois», a-t-elle rappelé.

La première phase de ce plan d'action (entrepris en 2011) a permis, a-t-elle poursuivi, d'améliorer l'état des connaissances sur le fleuve. La deuxième phase permettra de mettre en pratique certaines des choses apprises.

Parmi les choses déjà en marche ou en voie de l'être se trouvent la création d'une cartographie du fleuve et des modèles de prédiction de son débit, l'identification de produits pharmaceutiques (dont certains sont des perturbateurs endocriniens) qui s'y trouvent, la création d'une carte qui consigne toutes les aires protégées.

Le ministre David Heurtel a noté qu'en agriculture, «une mesure permettra aux agriculteurs de faire de meilleurs bassins de rétention» pour leurs eaux usées contenant du phosphore.

Il a aussi souligné l'importance d'avoir des données précises sur l'évolution du niveau du fleuve, notamment pour «pouvoir planifier les infrastructures des prises d'eau potable».