Une dizaine de militants écologistes ont quitté le bureau du ministre fédéral des Transports Marc Garneau après l'avoir occupé pendant quelques heures aujourd'hui.

Ils voulaient lui signifier leur opposition au projet de pipeline Kinder Morgan, qui doit relier l'Alberta au port de Vancouver.

« Nous avons quitté parce qu'ils allaient appeler la police, a indiqué Sophie Birks, une des militantes, en entrevue téléphonique avec La Presse. Mais ils ont promis que le ministre Garneau donnerait sa position sur le pipeline et qu'il nous donnerait un rendez-vous la semaine prochaine. »

Le bureau du ministre a confirmé que les militants ont accepté de quitter le bureau et qu'une déclaration officielle leur serait envoyée aujourd'hui. Un rendez-vous a aussi été promis mais sans date pour le moment.

Le projet de pipeline Kinder Morgan est celui qui est le plus avancé actuellement. Plusieurs analystes croient que le cabinet Trudeau pourrait l'approuver.

Mais selon Mme Birks, aucun projet de pipeline ne devrait voir le jour au Canada alors qu'il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre et mettre en oeuvre l'Accord de Paris.

« Si le pipeline est approuvé, on va juste être encore plus dépendant économiquement des sables bitumineux, dit-elle. C'est un cercle vicieux. »

Le ministre Garneau n'était pas sur place. En fait, par hasard, il se trouvait en entrevue éditoriale à La Presse, mais il a quitté avant que des questions sur ce sujet puisse lui être posées.

L'occupation de son bureau rue Ste-Catherine Ouest fait suite à des gestes similaires aux bureaux de ses collègues Catherine McKenna (Environnement), Jim Carr (Ressources naturelles) et Carolyn Bennett (Affaires autochtones et du Nord). Le 24 octobre, 99 jeunes ont été arrêtés sur la colline parlementaire à Ottawa en protestant contre le projet Kinder Morgan.