Les municipalités du Québec et de l'Ontario ont signé mercredi une entente visant à favoriser le partage d'informations sur les moyens de contrer les changements climatiques.

Ce partenariat a été conclu quelques jours avant l'ouverture de la Conférence de Paris sur le climat, à laquelle participera la présidente de l'Union des municipalités du Québec (UMQ), Suzanne Roy.

Son objectif est davantage d'encourager les municipalités à s'inspirer les unes des autres sur le plan des bonnes pratiques environnementales et à travailler avec les gouvernements provinciaux plutôt que de faire pression pour obtenir du financement.

Par contre, il demeure évident que les administrations municipales ont besoin d'argent pour lutter efficacement contre les changements climatiques, a signalé Mme Roy en conférence de presse à l'hôtel de ville d'Ottawa, où se déroulait la séance de signature.

«Les dépenses municipales au Québec en matière d'environnement augmentent de cinq pour cent par année depuis 2007», a-t-elle fait remarquer.

«On dit aux deux gouvernements: vous avez des objectifs ambitieux, nous sommes vos partenaires pour le faire sur le terrain, donnons-nous ensemble les moyens de réussir et d'atteindre vos objectifs et les nôtres», a soutenu Mme Roy, qui est mairesse de Sainte-Julie.

Défi mondial, solutions locales

Son homologue de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, abonde dans le même sens: les provinces ont besoin des municipalités pour s'attaquer au problème.

«On veut faire partie de la solution à un problème majeur, a-t-il affirmé. Si on n'est pas là, il n'y a pas beaucoup de solutions possibles: les transports, ça se passe chez nous, l'environnement, ça se passe en grande partie chez nous.»

Il a dit espérer que l'entente conclue mercredi entre l'UMQ et l'Association des municipalités de l'Ontario (AMO) serve d'inspiration à d'autres regroupements de municipalités à travers le Canada.

«Les changements climatiques sont une réalité; on l'a dit, c'est un défi mondial, mais les solutions, elles sont locales», a plaidé M. Pedneaud-Jobin.