Le géant pétrolier français Total s'est engagé, après l'anglo-néerlandais Royal Dutch Shell, à ne pas intervenir dans les sites du patrimoine mondial, a annoncé lundi l'UNESCO, saluant une «décision historique».

«Cette décision historique prise par l'une des plus importantes compagnies pétrolières est un signe encourageant de la prise de conscience croissante du monde des affaires de la valeur universelle exceptionnelle des biens du patrimoine mondial et de la nécessité de les préserver», a déclaré Mechtild Rossler, directrice adjointe du Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO.

L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a précisé avoir reçu une lettre en ce sens de Total. Shell et le Conseil international des mines et métaux, qui regroupe les 22 principales compagnies minières mondiales, s'y étaient déjà engagés, selon l'organisation.

Le Comité du patrimoine mondial avait lancé des appels en 2012 et 2013 aux compagnies pétrolières ayant des concessions qui empiètent sur le Parc National des Virunga, en République démocratique du Congo, à s'abstenir d'intervenir dans les biens du Patrimoine mondial.

«J'espère que l'intérêt affiché par Total, Shell et le Conseil international des mines et métaux inspirera d'autres acteurs économiques à respecter la Convention du patrimoine mondial», a ajouté Mechtild Rossler dans un communiqué.

La Liste du patrimoine mondial comprend 981 sites répartis dans 160 pays, dont 222 sont reconnus pour leurs valeurs naturelles (193 sites naturels et 29 biens mixtes, à la fois naturels et culturels, présentant une valeur universelle exceptionnelle).