Les ours polaires du sud de la baie d'Hudson se portent moins bien qu'on ne le pensait, selon une étude exhaustive de cette population - la plus méridionale au monde.

Des scientifiques craignent que des années de changements climatiques se fassent finalement sentir auprès de ces ours, dont la santé s'est longtemps détériorée.

L'étude, parue cette semaine dans le journal Arctic Science, indique que le nombre d'ours polaires autour du sud de la baie d'Hudson a dégringolé de 17% au cours des cinq dernières années.

On croyait jusque-là leur population stable, même si les ours paraissaient maigres et que leurs petits peinaient à survivre.

Or, le nombre d'ours dans la région serait passé de 943 à 780.

Cette nouvelle estimation a été établie par observation aérienne, à des fins de comparaison aux recensements précédents.

Selon l'auteur principal de l'étude, il est trop tôt pour faire état d'un effondrement démographique. Martyn Obbard lance néanmoins un appel à la prudence dans l'établissement des quotas de chasse pour cette zone.