Environ 200 intellectuels, scientifiques et artistes américains, mexicains et canadiens, dont l'écrivain Paul Auster et l'activiste Robert F. Kennedy Jr., ont écrit aux présidents de ces trois pays pour qu'ils sauvent le papillon monarque, actuellement menacé.

«Le papillon monarque est une des créatures les plus extraordinaires et emblématiques de la planète, beaucoup de personnes l'aiment et en outre, il représente une connexion fondamentale entre nos trois pays», écrivent les auteurs de cette lettre.

Les signataires, parmi lesquels figurent les écrivains Elena Poniatowska, John Ashbery, Fernando del Paso et Margaret Atwood, demandent à ces chefs d'État de «prendre des mesures rapides et énergiques pour préserver la migration des monarques», qui chaque année parcourent plus de 4000 km depuis le Canada pour hiberner au Mexique.

La lettre a été envoyée deux semaines avant un sommet nord-américain qui se tiendra le 29 juin à Ottawa auquel participeront le président américain Barack Obama, son homologue mexicain Enrique Peña Nieto et le premier ministre canadien Justin Trudeau.

Le texte demande que les pesticides ne soient plus utilisés sur les parcelles où pousse l'asclépiade, une plante où pondent les femelles du papillon durant leur migration et dont se nourrissent exclusivement leurs chenilles.

Ils exigent aussi l'interdiction des activités minières et de la coupe illégale de bois dans la réserve mexicaine où les monarques viennent hiberner.

En 2014, les États-Unis, le Mexique et le Canada avaient décidé de prendre des mesures conjointes pour protéger cette espèce dont le nombre a diminué de façon drastique au cours des 20 dernières années.

Grâce à l'action des trois gouvernements, la population de papillon monarque a triplé au cours de l'hiver 2015, selon les autorités, pour atteindre 4 hectares, la surface d'occupation des forêts mexicaines servant à évaluer la taille de leur population.

Les trois États se sont fixés comme objectif d'atteindre une surface occupée de six hectares d'ici 2020.