Des biologistes tentent de comprendre la composition génétique d'un ourson noir de couleur crème qui a été observé près de la communauté de Whistler, en Colombie-Britannique.

Arthur De Jong dit avoir vu l'ourson se promener avec sa mère dans les montagnes de Whistler et Blackcomb jeudi dernier, quelques jours après qu'un guide l'eut aperçu pour la première fois.

Une telle espèce n'a jamais été vue dans la station de ski auparavant, selon M. De Jong, planificateur environnemental au domaine Whistler/Blackcomb.

Il a pu prendre quelques photos de l'animal «par chance» qu'il a envoyées ensuite à des spécialistes.

Les biologistes essaient de déterminer si l'ourson, qui est âgé de cinq mois, est un albinos ou un ours Kermode, une espèce vivant dans le Nord et le centre de la Colombie-Britannique.

Jusqu'ici, les experts croient davantage à l'hypothèse voulant qu'il soit albinos puisque contrairement au Kermode, il n'a pas de museau noir ou de pigmentation.

«Ce n'est pas blanc, il y a un éclat caramel, presque brun à sa fourrure», a expliqué M. De Jong.

Voir ses yeux

Les biologistes souhaitent voir des photos des yeux de l'ourson parce qu'une «couleur rose-bleu» signifierait qu'il s'agit d'un albinos.

«J'ai souvent entendu des experts sur les ours dire que la couleur (de sa fourrure) est le résultat de gènes récessifs chez les deux parents. La mère est certainement un ours noir», a-t-il soutenu.

M. De Jong s'inquiète d'ailleurs du sort du petit, qui pourrait commencer à se nourrir de déchets et s'habituer à la présence humaine.

«Il pourrait ne pas être avec nous dans les prochaines semaines. Les oursons ont environ 50% de chances de survie à leur première année. C'est une vie difficile», a-t-il précisé.

La présence de cette espèce rare pourrait attirer des curieux, mais s'il s'habituait à la présence humaine, sa survie pourrait être encore davantage menacée.

«Le mécanisme de peur qui leur permet de survivre serait rompu et il ne vivrait probablement pas longtemps», a-t-il prédit.

L'agent de conservateur de la région de Whistler, Simon Gravel, craint que des visiteurs ne cherchent l'animal pour prendre des égoportraits.

«Ce serait irrespectueux pour l'ours et cela contribuerait à créer une situation potentielle de conflit. C'est ce que nous voulons éviter à tout prix», a-t-il souligné.