Des écologistes opposés à la chasse à la baleine pourchassaient lundi la flotte japonaise dans l'Antarctique, alors que la chasse annuelle reprend dans ces eaux.

L'organisation Sea Shepherd, fondée par le Canadien Paul Watson, a indiqué lundi avoir rattrapé les cinq navires japonais. Le groupe a diffusé des images de carcasses de baleines alignées sur le pont d'un navire.

Le Japon et Sea Shepherd s'affrontent chaque année, au moment de la chasse, notamment à l'aide de bombes puantes et de canons à eau. Un navire de Sea Shepherd a coulé il y a quelques années, après une collision avec un bateau japonais, tandis qu'un militant de Sea Shepherd a écopé de cinq mois de prison au Japon après être monté à bord d'un navire.

Les militants de Sea Shepherd qualifient les baleiniers de bouchers tandis que les baleiniers traitent les écologistes de terroristes.

Le Japon, qui prévoit tuer un millier de baleines cette année, peut chasser les animaux à des fins scientifiques en vertu d'une exemption à l'interdit imposé en 1986. Ses détracteurs affirment que le programme scientifique camoufle une chasse commerciale puisque la viande qui n'est pas étudiée est écoulée sur le marché japonais.

Le directeur de Sea Shepherd en Australie, Bob Brown, a déclaré que la chasse annuelle est dégoûtante, cruelle et médiévale.

L'Australie s'est adressée l'an dernier au plus important tribunal onusien pour tenter de faire interdire la chasse japonaise. La décision de la Cour internationale de Justice est attendue cette année.