Le corgi, animal de compagnie préféré de la reine d'Angleterre, est menacé de disparition, s'alarme le Kennel Club qui se présente comme l'institution la plus importante en matière de protection des chiens au royaume des amis des bêtes.

Le Pembroke Welsh Corgi - un chien de berger gallois bas sur pattes ayant pour caractéristique un aboiement perçant - a été inscrit sur la liste «des espèces à surveiller» par le Kennel Club, qui n'a délivré que 241 actes de naissance avec pedigree depuis le début de l'année 2013.

Si la barre fatidique des 300 enregistrements n'est pas dépassée à la fin décembre, le corgi sera pour la première fois considéré, à compter du 1er janvier 2014, comme «une race autochtone menacée», indique le Club.

S'émouvant d'une telle perspective dans un éditorial publié lundi, le quotidien conservateur Daily Telegraph rendait l'ex-gouvernement travailliste responsable du désamour. Le Labour a introduit en 2007 une loi interdisant de couper la queue des corgis, ce «qui a changé leur allure» et nuit à leur esthétique, explique le journal.

Les corgis ont fait leur apparition dans la famille royale en 1933, sous George VI. La reine Elizabeth II en a élevé une quarantaine depuis l'âge de 18 ans, qui trottinent en toute liberté dans le palais de Buckingham. Plusieurs d'entre eux ont été immortalisés aux côtés de la reine, sur des photos officielles ou des tableaux.

La désaffection pour le corgi survient au moment ou un congénère de race étrangère fait son entrée au top 10 des chiens préférés des Britanniques, relève le Kennel Club: il s'agit du bouledogue français.