Le Laos joue un rôle de plus en plus important dans le trafic international d'ivoire, a dénoncé mardi l'organisation de défense de l'environnement Traffic, soulignant le rôle des touristes étrangers, en particulier chinois, qui pèsent sur la demande.        

Un rapport de l'ONG dénonce « un volume sensiblement plus important d'objets en ivoire vendus ouvertement » et de nombreuses saisies d'ivoire d'éléphants d'Afrique dans le petit pays communiste.

Cela « suggère fortement que le Laos joue un rôle désormais plus important dans le commerce international de l'ivoire que nous le pensions auparavant, en particulier en tant que lieu de passage pour d'importantes cargaisons vers la Chine ».

Lors de son enquête en août 2011, Traffic a trouvé 2493 pièces d'ivoire, dont des bijoux et des défenses entières, en vente dans la capitale Vientiane, contre seulement une centaine en 2002. La plupart des prix étaient en dollars et en yuan, suggérant une clientèle étrangère.

« Le Laos est certainement un pays de transit de l'ivoire à destination de la Chine et de la Thaïlande, mais il pourrait également émerger comme une destination finale », a estimé l'ONG.

« Le braconnage d'éléphants est à un niveau critique et réclame une réponse mondiale coordonnée », a insisté mardi Chris Shepherd, co-auteur du rapport.

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) a prohibé le commerce international de l'ivoire en 1989, même si elle a fini par autoriser, à partir de 1997, les pays d'Afrique australe à procéder à quelques ventes ponctuelles.

L'Asie, notamment la Chine et le Japon, est un des plus gros marchés de la planète pour les ventes illégales d'ivoire selon les experts.