Une approche différente pour la sauvegarde de chaque espèce menacée d'extinction ne fonctionne pas en Colombie-Britannique, la province ayant la biodiversité la plus variée du Canada, conclut un rapport rendu public lundi.

Au grand dam des groupes écologiques, le rapport du groupe de travail - nommé par le gouvernement - évite la question de la législation provinciale sur les espèces en danger, et appelle plutôt à l'adoption d'une approche plus globale et axée sur l'écosystème.

Bruce Fraser, le président de ce comité de travail constitué l'an dernier, soutient que la Colombie-Britannique est déjà pourvue de plusieurs lois visant les espèces en danger ou menacée.

Il a déploré au cours d'une entrevue le fait que l'approche qui prévaut actuellement se base sur le cas par cas.

Il existe environ une demi-douzaine de lois abordant les forêts, les mines et l'eau, de même que les parcs et les réserves écologiques, mais elles sont éparses, a-t-il précisé. Ajoutez à cela la loi fédérale sur les espèces en péril, et vous aurez un ensemble assez complexe.

En dépit de plusieurs décennies de législation, la liste des espèces en voie d'extinction ne cesse de s'allonger, tandis qu'elles sont désormais 1900 sous cette catégorie dans la province.

L'approche du cas par cas - qui a mené à la mise en place de 50 plans de relance - n'a pas atteint ses objectifs, indique-t-on dans le rapport.

Quelque 16 recommandations y sont faites, dont l'adoption d'une approche plus large et axée sur l'ensemble de l'écosystème. On y suggère également de s'assurer de la mise en oeuvre des législations déjà existantes et de créer un fonds suffisant pour les efforts de conservation.

Des groupes écologiques, tel le Wilderness Committee, soutiennent toutefois que la province a davantage besoin d'une loi forte sur les espèces en péril.