Un quart des requins et raies de l'Atlantique nord sont menacés d'extinction en raison de la surpêche, un niveau bien plus élevé qu'ailleurs dans le monde, révèle une étude publiée lundi par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

«La population du nord-est de l'Atlantique de ces espèces vulnérables est bien plus menacée qu'ailleurs dans le monde», a souligné l'un des auteurs du premier rapport de l'UICN sur les requins et raies de l'océan Atlantique, Camille Gibson citée dans un communiqué.

«26% sont menacés d'extinction» tandis que 20% sont dans la catégorie «quasi-menacée» en raison «principalement de la surpêche», précise l'UICN, relevant que les chiffres pourraient être encore plus élevés étant donné qu'un quart des espèces n'a pu être observé pour l'étude.

Dans le monde, la proportion des espèces de requins et raies menacées d'extinction est ramenée à 18%, explique encore l'organisation qui met à jour régulièrement une liste rouge des espèces en voie de disparition.

«La plupart des requins et des raies sont incroyablement vulnérables à la surpêche en raison de leur croissance lente, leur maturité tardive et de leur faible taux de reproduction», met en avant Mme Gibson.

S'appuyant sur cette étude, l'UICN appelle les gouvernements à saisir «l'opportunité» des réunions prévues dans les prochaines semaines sur la pêche pour prendre des mesures plus vigoureuses pour protéger ces espèces, soulignant qu'en dehors de certains accords entre l'Union européenne (UE) et la Norvège, il n'existait pas de législation internationale limitant la pêche de ces catégories de poisson.

Selon l'UICN, l'UE n'a introduit des limitations de pêche «que pour quatre des 116 espèces de requins et raies» qui sillonnent l'Atlantique.