Le gouvernement de l'Alberta organise une nouvelle grande vente de droits énergétiques sur un territoire 10 fois plus grand que les précédentes sur des terres qui constituent l'habitat du caribou, une espèce menacée.

Les enchères se termineront mercredi prochain sur 21 000 hectares de terres dans le nord-ouest de l'Alberta qui est le territoire du troupeau Redrock-Prairie Creek, que les gouvernements fédéral et provincial ont promis de protéger.

Des chiffres de 2010, les plus récents à ce sujet, montrent qu'environ la moitié de son habitat a déjà été perturbé.

Le plan d'Ottawa pour le caribou, mis en place l'été dernier, prévoit que pas plus du tiers de l'habitat du troupeau ne doit être perturbé par des activités industrielles.

Cette cession de l'habitat du caribou est la plus récente d'une série, bien que les précédentes portaient sur des territoires de moins de 2000 hectares.

Elles ont toutes eu lieu malgré les promesses des gouvernements de mieux protéger les troupeaux, considérés en voie d'extinction.

Le porte-parole du ministre de l'Environnement de l'Alberta a déclaré que la vente des droits ne signifiait pas que du développement y aurait automatiquement lieu.

La province a imposé un moratoire sur les ventes de droits sur l'habitat d'un troupeau spécifique. Elle a aussi promis de faire des plans pour trois ou quatre autres troupeaux dans la région qui définiraient des mesures de protection, bien que l'un d'entre eux a plus d'un an de retard.

Les entreprises énergétiques opérant dans l'habitat du caribou sont soumises à de nombreuses restrictions, incluant les moments prévus pour l'activité industrielle pour éviter notamment de perturber les migrations.

Les biologistes spécialisés dans cette espèce ont dit que ces mesures d'atténuation avaient peu d'effet.

La population du troupeau Redrock-Prairie Creek aurait diminué de 40 pour cent depuis 2009 et ne compte plus que 127 animaux.