Plusieurs organismes environnementaux envisagent de contester en justice, dès la semaine prochaine, la décision du gouvernement du Québec de donner le feu vert à TransCanada pour effectuer des sondages exploratoires préliminaires dans le fleuve Saint-Laurent afin d'implanter un port pétrolier à Cacouna, au Bas-Saint-Laurent.

Ces groupes, qui luttent pour la protection des bélugas, s'étonnent de cette décision annoncée jeudi et qui survient alors qu'une autorisation émise par Pêches et Océan Canada pour ces mêmes travaux est actuellement contestée devant les tribunaux parce qu'elle ne reposerait sur aucun avis scientifique.

Les organismes environnementaux demandent au gouvernement québécois de divulguer toutes les études et informations qui lui permettent d'assurer que les travaux n'auront aucun impact sur la santé des bélugas, dont la population est en déclin dans le fleuve.

TransCanada affirme de son côté que ces travaux n'auront aucune incidence sur les bélugas.

Les écologistes vont examiner les conditions de cette autorisation et évalueront s'il est opportun de faire appel aux tribunaux. Mais un recours d'urgence pourrait être déposé dès la semaine prochaine afin d'empêcher le début des travaux.

Le terminal de Cacouna servira au futur oléoduc Énergie Est, qui transportera du pétrole de l'Ouest canadien vers l'est.

Les écologistes affirment avoir un «large appui» dans leur croisade contre la construction de ce port pétrolier, même s'ils admettent que la population même de Cacouna est «hésitante».