Les Inuits du nord du Québec pressent Ottawa de rouvrir la chasse au petit rorqual, une activité de subsistance qui viendrait compenser la réduction des quotas sur les bélugas.

Le président de l'association des chasseurs au Nunavik, Paulusie Novalinga, a soutenu que la chair du petit rorqual a été au coeur de l'alimentation des populations locales jusqu'au moment où le gouvernement fédéral a aboli la chasse en 1972.Le Conseil de la faune marine du Nunavik soumettra la requête au ministère fédéral des Pêches et des Océans, selon ce qu'a indiqué un conseiller scientifique de Makivik, l'organisation qui supervise le développement économique, social et politique dans la région.

Pendant des années, les chasseurs de baleine du Nunavik ont contesté les quotas sur les prises de bélugas déterminés par le ministère des Pêches et des Océans, qui indiquait que la population est en déclin.

Le ministère a réduit les quotas pour le nord du Québec de 360 bélugas en 2001, à 165 en 2006. Le quota l'année dernière pour le Nunavik était de 174. Les Inuits soutiennent que les eaux glacées au large de leurs côtes sont remplies de bélugas, qui sont une source d'huile et de mets raffinés pour les populations locales.

Un portrait des espèces menacées effectué en 2008 par l'International Union for Conservation of Nature catégorisait le petit rorqual d'espèce «de moindre inquiétude».

Le porte-parole du ministère Stefan Romberg a souligné que la chasse au petit rorqual était pratiquée en Norvège, en Islande, au Japon et au Groenland. Il a indiqué par courriel que toute requête en ce sens serait étudiée.