Le ministre fédéral des Pêches, Dominic LeBlanc, a affirmé, mardi, que les gouvernements canadien et américain feraient tout en leur pouvoir pour convaincre l'Union européenne (UE) que le homard nord-américain ne constitue pas une menace.

Un groupe de l'UE soutient qu'il existe suffisamment de preuves scientifiques pour aller de l'avant avec une requête de la Suède réclamant que le homard nord-américain soit déclaré comme étant une espèce envahissante.

L'avis du forum scientifique sur les espèces exotiques envahissantes de l'UE a déclenché un examen plus approfondi de la proposition visant à interdire le homard nord-américain. Une porte-parole de la Commission européenne a toutefois souligné qu'il s'agissait seulement d'un avis préliminaire.

Si l'interdiction est décrétée, les pêcheurs de homard du Canada et des États-Unis pourraient perdre 200 millions en transactions avec les pays européens. Ils assurent cependant que les études ne permettent pas de justifier une telle mesure.

La Suède a lancé le processus après avoir annoncé qu'elle avait découvert 32 homards nord-américains dans ses eaux plus tôt cette année et que ces derniers représentaient une menace pour les crustacés locaux.

M. LeBlanc a indiqué que le Canada et les États-Unis disposaient de preuves scientifiques aussi convaincantes que celles du forum de l'UE montrant que le homard de l'Amérique du Nord n'est pas une espèce envahissante.

L'examen approfondi ne sera pas terminé avant au moins le printemps prochain.

Selon Christian Lebrun, le secrétaire de direction de l'Union des pêcheurs des Maritimes, 85 % des homards vivants de sa région sont présentement vendus aux États-Unis, mais l'Europe demeure un marché convoité.