La Ville de Laval demande, dans un mémoire déposé mercredi matin au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), de rejeter le projet d'oléoduc Énergie Est qui, selon elle, menace la qualité de vie et l'avenir des Lavallois.

«Ce projet, qui n'apporte que des risques aux Lavallois, en plus de retarder la transition vers une économie plus verte, doit être rejeté par le BAPE», a déclaré le maire Marc Demers.

Le tracé proposé par le promoteur traverserait l'île Jésus du nord au sud, dans sa partie est. «Le pipeline franchirait donc les rivières des Mille-Îles et des Prairies où l'on retrouve plusieurs aires protégées pour la richesse de la biodiversité qui s'y trouve, puis une importante zone agricole et enfin, deux quartiers résidentiels», mentionne la Ville par voie de communiqué.

Après avoir suivi les séances d'information menées par le BAPE et analysé le dossier, la Ville de Laval estime que «le promoteur TransCanada ne semble pas en mesure de garantir la sécurité de ses oléoducs». «Jamais nous ne négocierons la sécurité des citoyens»,  a affirmé M. Demers qui dit que son administration mise, tout comme le gouvernement du Québec dans sa nouvelle politique énergétique, sur le développement durable, la diminution des gaz à effets de serre et les énergies vertes.

Selon le maire de Laval, le projet de TransCanada ne serait pas compatible avec le nouveau schéma d'aménagement que vient de déposer la Ville. Ainsi, Laval s'inquiète des impacts potentiels qu'un éventuel déversement pourrait avoir sur la population, la qualité des terres agricoles, les «écosystèmes sensibles» et la valeur des propriétés.