Financer avant 2020 plus de projets permettant aux pays pauvres de s'adapter au changement climatique favoriserait l'obtention, en décembre à Paris, d'un accord universel ambitieux contre le dérèglement du climat, a estimé jeudi une responsable de la Banque mondiale.

«Pour certains pays en développement, l'argent est le test décisif» dans les négociations qui visent à obtenir un accord permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre mondiales, a relevé Rachel Kyte, vice-présidente et envoyée spéciale Climat de la la Banque mondiale, lors d'un point de presse à Paris.

L'accord espéré en décembre doit prendre le relais du protocole de Kyoto à compter de 2020, pour tenter de limiter le réchauffement mondial à 2 degrés par rapport aux niveaux pré-industriels.

«Il faut urgemment investir beaucoup plus dans l'adaptation (aux effets du dérèglement climatique, NDLR) en particulier, entre aujourd'hui et 2020,» a indiqué Mme Kyte.

L'aide financière est au coeur des négociations climatiques, les pays pauvres attendant des riches qu'ils montrent comment ils comptent concrétiser leur promesse de 2009 de porter les financements climat en direction du Sud à 100 milliards de dollars annuels à partir de 2020.

Les pays pauvres et les plus vulnérables réclament aussi des fonds d'ici là, pour les aider à contrer les effets du réchauffement déjà ressentis mais aussi financer une coûteuse transition vers des énergies durables.

«Nous espérons que les pays et le secteur privé et des partenariats viendront à Paris avec des engagements substantiels pour 2015-2020,» a dit Mme Kyte.