L'exploitation pétrolière peut se faire sans risque majeur pour l'eau potable dans le secteur Haldimand, à Gaspé, selon une étude scientifique rendue publique hier soir par le gouvernement provincial.

Cette conclusion favorable ouvre la voie à une reprise des forages de la société Pétrolia.

L'étude réalisée par l'Institut national de la recherche scientifique avait été lancée en 2011. Peu de temps après, en 2012, la Ville de Gaspé a adopté un règlement bloquant les forages pétroliers sur son territoire s'ils sont susceptibles de nuire à la qualité de l'eau souterraine dans un rayon de 2 kilomètres.

Ce règlement a par la suite été contesté avec succès par Pétrolia, la Cour supérieure l'ayant déclaré illégal. L'affaire est maintenant devant la Cour d'appel.

Selon le ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, l'étude révélée hier conclut que «les forages et les activités d'exploration pétrolière à Haldimand n'ont pas affecté la qualité des prises d'eau présentes dans ce secteur».

L'étude portait justement sur 75 puits d'eau potable et 14 puits d'observation situés dans un rayon de 2 kilomètres du lieu de forage projeté Haldimand de la société Pétrolia.

«De plus, dans l'éventualité où [ces forages] seraient à l'origine d'une contamination des eaux souterraines, la localisation du site ferait en sorte que leur migration n'affecterait pas les prises d'eau dans ce secteur», ajoute-t-on.

Le gouvernement annonce qu'il fera connaître «son plan d'action» dans ce dossier au cours des prochaines semaines.