La municipalité des Îles-de-la-Madeleine n'acceptera «aucun compromis» au sujet de l'eau potable et demande des «preuves hors de tout doute» afin que cette ressource soit protégée en cas de forage gazier.

Le maire Joël Arseneau a présenté le mémoire de la municipalité au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) lundi.

L'organisme mène une enquête sur les conséquences possibles des forages gaziers sur les nappes phréatiques dans l'archipel. Le rapport est attendu à la mi-octobre.

L'entreprise Gastem détient depuis 2008 des permis d'exploration pour tout l'archipel. Il pourrait y avoir jusqu'à 80 milliards de pieds cubes de gaz sous les Îles de la Madeleine.

Dans des documents déposés au BAPE, Gastem affirme qu'elle va doubler les mesures de sécurité normalement prises en cas de forage gazier.

Le coffrage du puits sera fait en double. Les eaux et les boues de forages seront entreposées dans des contenants étanches déposés dans des bassins également étanches. Le dispositif anti-déflagration sera aussi doublé.

Le maire Arseneau affirme que c'est à la collectivité d'opter ou non pour la filière gazière. Il rappelle que les Îles sont actuellement totalement dépendantes des hydrocarbures importés, avec la centrale au mazout qui y produit la totalité de l'électricité.

«Notre collectivité devra faire des choix quant à son approvisionnement énergétique: maintien de la centrale thermique, cogénération, remplacement par un câble sous-marin, utilisation d'une énergie alternative moins génératrice de GES ou recours à des énergies vertes» explique-t-il dans un communiqué.