L'exploitation des sables bitumineux d'Alberta fera face à une surveillance environnementale plus stricte alors que les gouvernements provinciaux et fédéraux mettront en application un plan de surveillance annoncé plus tôt cette année.

Tel que recommandé dans ce plan, les scientifiques surveilleront plus de sites, plus souvent en plus de porter une attention particulière aux contaminants.

Au mois de février, le ministre fédéral de l'Environnement, Peter Kent a joint son homologue provincial, Diana McQueen, pour annoncer une réforme de la manière dont serait surveillé le large développement énergétique du nord de l'Alberta.

Cette décision a été prise après plusieurs années de critiques de la part des scientifiques et d'autres groupes, qui reprochaient au gouvernement de ne pas faire son travail en ce sens.

Ces reproches ont engendré un vent de contestation qui dépasse les frontières de l'Alberta, si bien que cette opposition a un effet sur les tentatives de la province d'exporter son pétrole.

Mme McQueen et M. Kent ont révélé les grandes lignes du plan qui s'étend sur trois ans et qui a pour but d'augmenter le nombre de sites surveillés de plus de 50 pour cent. Cette nouvelle approche surveillera davantage l'émission de déchets dangereux et s'étendra jusqu'en Saskatchewan et dans les Territoires du Nord-Ouest.

Le plan, qui coûtera près de 50 millions $ par année, s'attardera également à l'analyse de la biodiversité, à la santé des plantes et à la perturbation de l'état naturel des animaux.

Les scientifiques ont déjà ajouté quatre nouveaux plans d'eau à leur liste de surveillance et ils augmenteront le nombre d'inspections à cinq autres plans. Des échantillons de neige ont d'ailleurs été analysés pour la première fois, l'hiver dernier.

Le travail sera partagé entre des scientifiques des gouvernements fédéral et provincial ainsi que des scientifiques indépendants. La manière d'établir ce nouveau système de surveillance est encore en discussion tout comme le fait de s'assurer de l'indépendance de ces enquêtes.

Un panel de scientifiques donnera son avis sur cette question lors d'une réunion prévue le 30 juin prochain.