Un groupe opposé au développement des gaz de schiste au Nouveau-Brunswick remet en question l'exécution par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) d'une injonction contre des manifestants la semaine dernière, ayant donné lieu à des violences.

Jim Emberger, de l'Alliance contre le gaz de schiste au Nouveau-Brunswick, a affirmé mardi que les agents de la GRC devraient être questionnés sur la nécessité et l'ampleur de l'usage de la force jeudi dernier à Rexton.

M. Emberger estime qu'il faut déterminer pourquoi la situation avait été différente à Rexton, faisant valoir qu'il y a eu bon nombre de manifestations pacifiques contre les gaz de schiste dans la province au cours des deux dernières années.

En l'absence de réponses, un précédent serait créé qui «assurerait» une répétition de ce qui s'est passé à Rexton, a-t-il soutenu.

Quarante personnes ont été arrêtées, et des armes, incluant des armes à feu et des engins explosifs artisanaux, ont été saisis lors de l'intervention de la GRC destinée à rétablir l'accès à un site utilisé par l'entreprise SWN Resources pour entreposer de l'équipement d'exploration des gaz de schiste.

Six véhicules de police, incluant une camionnette non identifiée, ont été incendiés. La GRC soutient que des cocktails Molotov ont été lancés aux policiers, et que ceux-ci ont répliqué avec du poivre de cayenne et des fusils à sac de plombs, une arme non meurtrière utilisée pour le contrôle des foules.

Le commandant divisionnaire de la GRC Roger Brown a défendu depuis le travail de ses policiers, faisant valoir une menace à la sécurité publique.

La GRC avait bloqué la route 134 il y a trois semaines après le déferlement de manifestants, qui avaient coupé des arbres et les avaient placés sur une autre portion de la route, bloquant l'entrée d'un terrain de SWN Resources.

L'entreprise a indiqué qu'elle en était seulement aux premières étapes de l'exploration au Nouveau-Brunswick.

M. Emberger a aussi montré du doigt le gouvernement provincial, disant croire que des discussions franches et ouvertes avec la population à propos des gaz de schiste auraient pu prévenir de tels affrontements.