Maintenant, Tim Ruggiero est toujours un peu inquiet quand il regarde sa fille de 11 ans jouer dans la cour.

Comme bien des Texans, il a réalisé un rêve en achetant un mini-ranch de 10 acres en pleine campagne en 2004. Son rêve a tourné au cauchemar, le 16 septembre 2009, quand une compagnie gazière s'est installée à moins de 100 mètres de sa porte pour forer deux puits. En toute légalité.

Pendant les semaines de forage et de fracturation, sa famille et lui ont respiré de l'air pollué et subi un vacarme jour et nuit.

Depuis, il endure les fréquents travaux de routine de l'industrie et a une vue imprenable sur les installations gazières.

Ils se sent complètement dépossédé. « Ils ont pris cinq de mes dix acres et rendu la vie impossible sur les cinq qui me restent. Mais je continue à payer des taxes sur tout! «.

Il poursuit la compagnie gazière, alléguant que sa famille et lui souffrent de problèmes de santé, analyse de l'air et de l'eau à l'appui. Il dit que son puits est contaminé et que sa maison a perdu les deux tiers de sa valeur. Perte qui est loin d'être compensée par un paiement de 30 000$ reçu de la compagnie, comme loyer pour ses 5 acres.

Il nous guide sur son terrain, qui comprend maintenant deux enclos surveillés par caméra. Dans l'un, deux têtes de puits. Dans l'autre, beaucoup plus grand, une batterie de quatre condensateurs et une torchère, autant de sources de pollution.

Avec sa profession d'enquêteur antifraude dans une grande entreprise, ses réflexes sont aiguisés. Il note tous les événements et tourne des images de déversements accidentels qui, dit-il, on rendu son terrain stérile. «Ça fait trois fois qu'ils viennent semer du foin et ça ne pousse toujours pas, dit l'homme de 42 ans. Je ne m'oppose pas aux forages, mais je m'oppose à être empoisonné.»