Québec solidaire et le Parti québécois ont déposé mardi une pétition signée par 128 000 personnes réclamant un moratoire sur l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste.

Le député de QS, Amir Khadir, a affirmé lors d'une conférence de presse que ces pétitions s'adressent au premier ministre Jean Charest.

«Voilà une occasion pour lui de rebâtir une crédibilité malheureusement qui a été sérieusement mise à mal à cause de la manière dont les choses se sont produites dans plusieurs dossiers, notamment dans celui des gaz de schiste», a-t-il dit.

Le député péquiste Scott McKay, porte-parole du dossier des mines, a déclaré que le gouvernement a émis des permis d'exploration sans prendre les mesures requise pour protéger l'environnement, assurer la sécurité des opérations et garantir des retombées satisfaisantes pour la population.

«Vous avez vu, comme nous tous, que plusieurs amis, plusieurs personnes, des apparatchiks du Parti libéral sont très près de cette industrie pétrolière et gazière du Québec, a-t-il dit. Et donc ce n'est vraiment pas surprenant de voir que plus de 128 000 citoyens, citoyennes signent cette pétition.»

La pétition, parrainée par Québec solidaire, a été initiée par un regroupement de citoyens, baptisé Non au pétrole et au gaz.

Sa représentante, Marie-Hélène Parant, a déclaré lors de la conférence de presse que l'objectif était de permettre aux signataires de s'exprimer et d'exiger des études complètes sur un dossier qui semble «avoir été mené dans le plus grand secret».

«Nous demandons que le Québec tout ensemble revoie sa politique énergétique nationale ainsi qu'une loi des mines qui nous enferme dans un colonialisme outrageant en ce XXIe siècle», a-t-elle dit.

En Chambre, le ministre du Développement durable, Pierre Arcand, a rappelé que «seulement» 31 puits d'exploration de gaz de schiste sont actuellement en activité et que le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement présentera bientôt un rapport sur ce secteur d'activité.

«Et je rappelle qu'entre-temps le rôle que nous avons, et en particulier mon rôle, c'est d'assurer de façon très claire le respect intégral de la Loi sur le qualité de l'environnement», a-t-il dit.