Le Canada reporte d'au moins trois ou quatre ans la réduction prévue des émissions de méthane dans l'industrie du pétrole et du gaz.

Ce n'est pas une coïncidence si cette décision survient moins d'un mois après le décret-loi signé par le président américain, Donald Trump, qui remettait en question les engagements de Washington en matière de réduction des émissions de méthane.

Le ministre des Ressources naturelles, Jim Carr, a admis que le Canada devait garder ce qui se passe au sud de la frontière à l'oeil, même si le gouvernement libéral est toujours partisan de la production écologique d'énergie.

Selon M. Carr, le Canada doit demeurer concurrentiel et s'il persistait à vouloir suivre l'échéancier prévu, il exercerait une pression indue sur l'industrie.

L'ex-président Barack Obama et le premier ministre Justin Trudeau avaient convenu il y a un an de réduire les émissions de méthane dans l'industrie pétrolière et gazière de 40 à 45 % d'ici 2025 par rapport aux niveaux de 2012.

Afin de respecter cet accord, le Canada devait dévoiler dès cette année les nouvelles règles, qui seraient entrées en vigueur entre 2018 et 2020. L'entrée en vigueur de ces nouvelles règles est maintenant reportée au moins jusqu'en 2022.

Washington a déjà éliminé l'obligation pour les entreprises américaines de dévoiler leurs émissions de méthane d'ici le mois de mai prochain, comme l'administration précédente l'avait exigé.