La planète a enregistré de nouveaux records de chaleur en mai, selon des relevés de la NASA publiés mardi indiquant également que l'hémisphère nord a connu cette année son printemps le plus chaud depuis le début des relevés en 1880.

L'Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA) doit annoncer dans les prochains jours ses relevés de température complets pour mai dans le monde.

La chaleur a été particulièrement prononcée dans l'Arctique, ce qui a entraîné une fonte annuelle très précoce de la banquise et des glaciers du Groenland, précise la NASA.

L'Alaska a connu son printemps le plus chaud jamais enregistré.

En Finlande, la température moyenne en mai a été de 3 à 5 degrés Celsius au-dessus de la moyenne dans la majeure partie du pays, selon l'Institut météorologique finlandais.

Le record absolu de température moyenne a été battu dans environ 20 stations météorologiques en Finlande.

Plus récemment, Nuuk, la capitale du Groenland, a enregistré un record de température pour juin avec 24,8 °C.

L'Australie a aussi connu son automne le plus chaud jamais enregistré avec une température de 1,86 °C au-dessus de la moyenne, selon le Bureau de la météorologie australien.

Plus de 53 % du pays a eu des températures moyennes plus élevées en raison en grande partie du courant chaud équatorial du Pacifique El Niño, qui se dissipe actuellement.

Les eaux océaniques plus chaudes ont également contribué à un blanchissement sans précédent de la Grande Barrière de Corail, selon l'ONG australienne The Climate Council.

Les températures record en mai ont été accompagnées d'autres événements météorologiques extrêmes, dont de fortes précipitations dans plusieurs parties de l'Europe, comme en France, et dans le sud des États-Unis.

On a également constaté un blanchissement sévère des récifs coralliens un peu partout dans le monde.

« L'évolution du climat que nous observons à ce stade cette année est de nature à nous alarmer », a commenté dans un communiqué David Carlson, directeur du programme mondial de recherche sur le climat à Genève.

Il a cité « des températures exceptionnellement élevées, des taux de fonte des glaces arctiques en mars et mai qu'on ne voit pas normalement avant juillet et des précipitations exceptionnelles ».

Selon David Carlson, « la forte intensité du courant El Niño explique seulement une partie de ces températures élevées », note-t-il en pointant du doigt l'augmentation des gaz à effet de serre provenant des activités humaines.

Après 2014 et 2015, 2016 pourrait battre un nouveau record de chaleur sur la planète, ont récemment estimé des scientifiques américains.

La NOAA avait annoncé le 20 mai qu'avril avait été le plus chaud pour ce mois de l'année dans les annales, marquant le douzième mois consécutif de chaleur record.

La NOAA avait également indiqué que les quatre premiers mois de 2016 avaient été les plus chauds sur le globe depuis 136 ans avec une température de 1,1 °C au-dessus de la moyenne du 20e siècle (13,7 °C).