Les manifestations aux environs du Bourget, banlieue du nord de Paris où se tient la conférence de l'ONU sur le climat COP21, ainsi que dans le secteur de la célèbre avenue des Champs-Elysées sont interdites jusqu'au 13 décembre, a annoncé mardi la police française.

«D'autres arrêtés d'interdiction de manifestations pourront être pris ponctuellement» afin de garantir «l'ordre public et la sécurité des personnes», a ajouté la préfecture de police dans un communiqué.

Les contrevenants s'exposent à des peines allant jusqu'à six mois de prison et 7500 euros (plus de 10 500 $) d'amende, a rappelé à cette occasion la préfecture.

Depuis les attentats du 13 novembre, la France est soumise au régime de l'état d'urgence qui doit se prolonger jusqu'à fin février.

Plusieurs communes autour du Bourget sont concernées par l'arrêté préfectoral : La Courneuve, Le Bourget-Dugny, Drancy, Le Blanc-Mesnil dans le département populaire de la Seine-Saint-Denis, et Bonneuil-en-France, dans le département voisin du Val d'Oise.

Dans la capitale, le secteur «des Champs-Élysées, du Grand Palais et de la Concorde» est également concerné car plusieurs «événements officiels» de la COP21 doivent s'y tenir.

La préfecture avait déjà pris des arrêtés d'interdiction de manifester en Île-de-France jusqu'au 30 novembre et annoncé que ce pourrait encore être le cas «ponctuellement».

Lundi, la garde à vue de neuf personnes a été prolongée, au lendemain de leur interpellation lors d'un rassemblement émaillé de violences à Paris, en marge de la COP21. Les personnes dont les gardes à vue ont été levées restent susceptibles d'être poursuivies pour participation à une manifestation non autorisée, selon une source judiciaire.

Les policiers avaient procédé dimanche à 341 interpellations, dont 317 s'étaient soldées par des gardes à vue, sur la place de la République, lieu emblématique où de nombreux Parisiens sont venus rendre hommage aux victimes des attentats du 13 novembre.

La conférence sur le climat, COP21, doit se terminer le 13 décembre.