Les neuf premiers mois de 2015 ont été les plus chauds sur la planète jamais enregistrés, a annoncé mercredi l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), paraissant confirmer une accélération du réchauffement climatique.

2014 avait déjà été l'année la plus chaude depuis le début des relevés de températures en 1880, et il semblerait que 2015 pourrait battre un nouveau record.

De janvier à septembre, la température à la surface des terres et des océans a dépassé de 0,85 degré Celsius la moyenne du 20e siècle et a été la plus élevée de la période 1880-2015, battant le précédent record établi en 2014.

Sur les terres, la température a surpassé de 1,29 °C la moyenne pour cette période depuis 1880.

Le mois dernier a également été le mois de septembre le plus chaud enregistré depuis 1880, selon la NOAA.

En septembre, la température à la surface des terres et des océans a été 0,90 °C au-dessus de la moyenne du 20e siècle, soit la plus élevée pour ce mois sur la période 1880-2015.

Cette hausse du thermomètre en septembre au-dessus de la moyenne des 136 dernières années a été la plus élevée sur un mois pendant toute cette période, précise la NOAA.

Septembre a été le septième mois en 2015 à battre un record de température mensuelle à la surface du globe après février, mars, mai, juin, juillet et août.

Phénomène El Niño 

La présence du courant chaud équatorial du Pacifique El Niño, réapparu en mars et qui selon les dernières observations de la NOAA est particulièrement intense, pourrait avoir contribué à ce nouveau record de chaleur.

Selon les dernières prévisions de la NOAA, il devrait persister jusqu'en mars 2016 dans l'hémisphère nord.

En septembre, l'étendue des glaces arctiques a été de 28,8 % ou 1,8 million de km2, inférieure à la moyenne de la période 1981-2010 et la quatrième plus faible sur un mois depuis le début des observations par satellite en 1981, avec 4,6 millions de km2, indique également la NOAA.

Des superficies de glaces inférieures à la normale ont été observées dans la plupart des régions de l'Arctique à l'exception de la mer de Barents où elles se situaient proche de la moyenne.

La surface des glaces dans l'Antarctique a été le mois dernier 0,53 % inférieure à la moyenne de la période 1981-2010 avec 95,8 millions de km2.

Les gaz à effet de serre émis dans l'atmosphère (CO2, méthane...), qui contribuent au réchauffement de la planète, ont atteint des concentrations record en 2014, selon un rapport international publié en juillet dernier par la NOAA.

Le GIEC, le groupe d'experts internationaux du climat, a montré que «la température à la surface du globe a crû de près d'un degré Celsius depuis le début du XXe siècle, et jusqu'à 2,5 °C dans certaines parties d'Afrique, d'Asie, d'Amérique du Nord et du Sud sous l'effet de cette accumulation de ces gaz émis par les activités humaines».

Ces records tombent à quelques semaines de la 21e conférence sur le climat à Paris du 30 novembre au 11 décembre, où les représentants de 195 pays vont s'efforcer de négocier un accord mondial visant à limiter à deux degrés Celsius le réchauffement pour éviter un emballement irréversible.