Le premier ministre indien a déclaré dimanche que son engagement à développer les énergies renouvelables n'était pas destiné à «impressionner la planète», au moment où l'Inde est soumise aux pressions de la communauté internationale pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.

Narendra Modi s'est exprimé à l'ouverture d'une conférence sur les énergies renouvelables à laquelle participaient des représentants de 41 pays et destinée à attirer les investissements étrangers.

«L'importance que nous donnons aux énergies renouvelables ne vise pas à impressionner la planète mais à satisfaire les besoins en énergie de notre population», a déclaré le premier ministre.

L'Inde est le troisième pays émetteur de gaz à effet de serre, mais avec des émissions par habitant bien moindres que les grands pays industrialisés.

L'Inde s'est engagée à développer l'énergie solaire et éolienne, mais se refuse à des engagements chiffrés sur la limitation des émissions de gaz à effet de serre au motif que de telles restrictions pourraient nuire à l'économie et aux plus pauvres.

Le président américain Barack Obama a estimé récemment lors d'une visite en Inde que la lutte contre le réchauffement climatique était vouée à l'échec sans la contribution de l'Inde.

Environ 300 millions d'Indiens n'ont pas accès à l'électricité. Le pays est encore très dépendant du charbon pour sa production d'électricité.

Les autorités estiment à 100 milliards de dollars les investissements nécessaires pour parvenir à leur objectif ambitieux de produire 100 gigawatts d'énergie solaire d'ici à 2020.

Lors de la conférence, 293 entreprises indiennes et étrangères ont promis des investissements destinés à produire sur cinq ans 266 gigawatts d'énergie renouvelable.