Le pape a demandé jeudi dans l'avion qui l'emmenait aux Philippines que les États «soient plus courageux à Paris» qu'à Lima, lors de la conférence internationale prévue en décembre prochain dans la capitale française.

«L'homme met en esclavage la nature. Nous nous sommes emparés de notre mère la Terre. Je crois que l'homme est allé trop loin», a déclaré le pape argentin, dans une conférence de presse, alors qu'il était interrogé sur les dangers liés au changement climatique (tsunamis, cyclones) et les conséquences de certaines actions de l'homme comme la déforestation dans des pays comme les Philippines et le Sri Lanka.

Il a évoqué sa prochaine encyclique sur l'écologie, qu'il va publier «en juin ou juillet», à une date pas trop tardive dans l'année, a-t-il expliqué, «pour laisser un peu de temps avant Paris».

«Espérons que les États seront plus courageux à Paris» qu'ils ne l'ont été à Lima, lors de la conférence internationale de l'automne dernier.

Il a dit avoir parlé du contenu de l'encyclique avec certains responsables d'autres confessions et religions, faisant notamment l'éloge du patriarche orthodoxe de Constantinople, Bartholomée, qui «depuis des années plaide pour cette cause».

Mais pour l'heure, aucune «déclaration commune» avec les leaders d'autres religions n'est prévue, a-t-il dit, alors qu'une action commune aiderait à faire pression sur les gouvernements.

Le pape devrait aborder la question de la prévention des désastres naturels et des dommages à l'environnement, en se rendant samedi dans la région de Tacloban, dévastée l'an dernier par le cyclone Haiyan.