Les dépenses nécessaires pour protéger les populations des pays en voie de développement des risques liés au changement climatique pourraient atteindre 250 à 500 milliards de dollars par an en 2050, selon un rapport de l'ONU publié vendredi à Lima.

Cette nouvelle estimation, qui inclut tous les pays en voie de développement, part du principe que la communauté internationale parviendra à limiter la hausse de la température globale à 2 °C par rapport à l'ère pré-industrielle.

Elle est largement supérieure à la précédente qui s'élevait de 70 à 100 milliards de dollars, indique le Programmme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).

«Les coûts liés à l'adaptation pourraient atteindre 150 milliards de dollars par an en 2025/2030 et 250 à 500 milliards en 2050», annonce dans un communiqué le PNUE.

«Alors que les dirigeants mondiaux sont réunis à Lima pour une nouvelle étape décisive en vue de la signature d'un accord mondial sur le changement climatique, ce rapport souligne l'importance d'y prévoir des plans détaillés concernant l'adaptation», explique Achim Steiner, directeur exécutif du PNUE.

«Les conséquences sont particulièrement préoccupantes pour les pays les moins avancés, dont les ressources financières affectées au développement devront être redéployées pour financer des mesures d'adaptation», ajoute le responsable onusien.

Les actions d'adaptation visent à protéger les populations et les infrastructures des impacts du changement climatique tels que la montée du niveau des océans et une recrudescence des inondations et des sécheresses.

Le financement de ces actions, ainsi que celles visant à réduire les gaz à effet de serre, est l'un des sujets les plus difficiles dans les négociations.

Les pays du Sud demandent au Nord de respecter sa promesse de parvenir à 100 milliards de dollars d'aide annuelle d'ici 2020, et exigent que dans le futur accord, qui s'appliquera à partir de 2020, les pays développés s'engagent sur les financements qu'ils garantiront aux pays en voie de développement.