Stephen Harper a profité de la visite d'un de ses alliés sur la question des changements climatiques, le premier ministre australien Tony Abbott, pour lancer une nouvelle salve à l'endroit du président américain Barack Obama et de son plan de réduction des émissions de gaz à émission de serre, présentée la semaine dernière.

En conférence de presse en compagnie de son invité, M. Harper a soutenu que le plan du président américain, qui vise à limiter de 30 % les émissions de GES des centrales électriques qui fonctionnent aux énergies fossiles en 2030 par rapport à 2005, ne va pas assez loin.

Il a réitéré que le Canada a un bilan nettement supérieur aux États-Unis pour ce qui est de la production d'électricité propre.

Il a affirmé que la lutte contre les changements climatiques est un défi important, mais que cela ne doit pas se faire au détriment de la création d'emplois et de la croissance de l'économie.

C'est pour cette raison, a-t-il dit, qu'il s'est toujours opposé à l'imposition d'une taxe sur le carbone, comme l'ont déjà proposé les libéraux alors qu'ils étaient dirigés par Stéphane Dion.

M. Harper a d'ailleurs félicité son homologue australien d'avoir aboli la taxe sur le carbone, instaurée par l'ancien gouvernement travailliste, peu de temps après son arrivée au pouvoir en septembre 2013. M. Abbott a aussi aboli les ministères de l'eau, du changement climatique et des sciences.

« Ce n'est pas que nous ne voulons pas nous attaquer aux changements climatiques. Mais nous voulons le faire d'une manière qui va protéger et soutenir notre capacité de créer des emplois et la croissance, et non pas détruire des jobs et la croissance dans nos pays. En toute franchise, c'est la position de tous les pays du monde », a affirmé M. Harper.

« Peu importe ce qu'on dit, aucun pays ne va adopter de mesures qui vont délibérément tuer des emplois et la croissance de leur pays. Nous sommes juste plus francs à cet égard, mais c'est l'approche que prônent tous les pays », a ajouté M. Harper.

M. Abbott effectue une visite officielle de deux jours au Canada avant de se rendre à Washington. Il a tenu à vanter les qualités de Stephen Harper, affirmant qu'il est un modèle à suivre pour les dirigeants de tous les partis de centre-droite.