Les changements climatiques attribuables à l'activité humaine pourraient n'être responsables que de la moitié de la fonte de la glace marine dans l'Arctique canadien et au Groenland, selon une nouvelle étude.

Cette théorie, élaborée dans le magazine Nature, devrait ralentir les ardeurs de ceux qui ont tendance à transposer les théories globales en prévisions régionales, selon son coauteur, Mike Wallace, de l'université de Washington.

D'après le chercheur, il est essentiel de se pencher autant sur les composantes naturelles que sur les changements causés par l'Homme lorsque vient le temps de dégager des tendances régionales en matière de climat.

La fonte de la glace marine est un sujet qui attire l'attention des scientifiques depuis plusieurs années. Le déclin annuel de la superficie occupée par la glace marine dans les pôles a décliné de 2,6 pour cent annuellement depuis les années 1970. En mars dernier, l'étendue de ces glaces était à son cinquième plus bas niveau historique pour cette période de l'année.

La portion septentrionale du Groenland et les îles nordiques du Canada se sont réchauffées particulièrement rapidement en raison d'une hausse des températures - qui a atteint le double de la moyenne dans l'Arctique.

Mike Wallace estime que près de la moitié de cette hausse est vraisemblablement due à une interaction atmosphérique complexe entre la pluie et la configuration des vents soufflant du Pacifique sud - et pas en raison du seul réchauffement causé par les gaz à effet de serre.