Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exhorté dimanche tous les pays du monde à agir «rapidement» pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et enrayer le réchauffement du climat.

«Je les invite à annoncer de courageux engagements et actions qui catalyseront le changement dont nous avons besoin», a déclaré M. Ban à l'ouverture à Abou Dhabi d'une réunion ministérielle qui doit préparer un sommet sur le réchauffement climatique prévu le 23 septembre à New York.

«Si nous n'entreprenons pas une action urgente, tous nos plans pour accroitre la prospérité et la sécurité mondiales n'aboutiront pas», a-t-il prévenu devant un parterre de représentants des pays membres de l'ONU, réunis pendant deux jours dans la capitale des Émirats.

Un Groupe intergouvernemental d'experts sur le Climat (GIEC) a averti dans un rapport publié en avril à Berlin que limiter le réchauffement climatique à 2 °C par rapport à l'ère préindustrielle est encore possible, mais implique d'agir vite pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 à 70 % d'ici 2050.

Sans changement majeur et rapide dans le mix énergétique mondial très dépendant du charbon et du pétrole, la hausse du thermomètre mondial sera de 3,7 à 4,8 °C à l'horizon 2100, avertit le GIEC.

«La première priorité de l'ONU est maintenant de rendre ce monde durable non seulement économiquement et socialement, mais aussi sur le plan de l'environnement», a rappelé M. Ban lors d'une conférence de presse.

En prévision du sommet de septembre, «j'invite les dirigeants (des pays membres) à venir à des objectifs courageux et ambitieux, et à catalyser et accélérer les actions sur le terrain», a-t-il ajouté.

De difficiles négociations internationales, impliquant les grands pollueurs, dont les États-Unis et la Chine, doivent aboutir en 2015 à Paris à un accord ambitieux et contraignant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et financer les actions d'adaptation.

«Je suis confiant» quant à la possibilité d'aboutir à un accord en décembre 2015 à Paris, tout en avertissant que «plus nous tardons, plus nous payerons» le prix du réchauffement climatique.

La conférence d'Abou Dhabi, à laquelle participent des ministres, des chefs d'entreprises et de représentants de la société civile, doit clore ses travaux lundi, avec la mission de concevoir des mesures concrètes à soumettre au sommet de New York, prévu à la veille de l'ouverture de l'Assemblée générale de l'ONU.