Le directeur de l'agence météorologique onusienne a affirmé lundi que des événements météorologiques extrêmes qui ont frappé l'Asie, l'Europe, les États-Unis et la région du Pacifique l'an dernier sont attribuables aux changements climatiques causés par l'homme.

Le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), Michel Jarraud, a ajouté que l'évaluation annuelle faite par son agence du climat mondial illustre l'impact dramatique des sécheresses, vagues de chaleur, inondations et tempêtes sur tous les gens et pays du monde.

«Plusieurs des événements extrêmes survenus en 2013 sont compatibles avec ce que nous attendrions comme conséquence d'un changement climatique provoqué par les humains», a-t-il dit.

L'année 2013 a été la sixième année la plus chaude de l'histoire, ex aequo avec 2007, ce qui confirme la tendance au réchauffement climatique à long terme selon l'OMM.

La hausse du niveau des océans se traduit par des ondes de tempête et des inondations côtières plus dommageables, tel que l'a démontré le typhon Haiyan, a dit M. Jarraud. Ce typhon, qui a frappé en novembre, a tué au moins 6100 personnes et causé des dommages de 13 milliards de dollars US aux Philippines et au Vietnam.

L'Australie, pendant ce temps, a cuit sous l'année la plus chaude jamais enregistrée, pendant que de nouvelles marques étaient établies dans le centre de l'Asie et de l'Afrique.

M. Jarraud a aussi évoqué les dégâts causés par les inondations qui ont frappé le centre de l'Europe en juin (22 milliards de dollars US), le typhon Fitnow en Chine et au Japon (10 milliards de dollars US), et la sécheresse à travers la Chine (10 milliards de dollars US).

Le rapport que l'organisme publie lundi ajoute que le XXIe siècle compte déjà 13 des 14 années les plus chaudes jamais observées et que chacune des trois dernières décennies s'est révélée plus chaude que la précédente, la décennie 2001-2010 ayant battu tous les records.

La température moyenne à la surface du globe était de 14,5 degrés Celsius en 2013, soit 0,5 degré de plus que la normale calculée pour la période 1961-1990 et 0,03 de plus que la moyenne de la décennie 2001-2010.

Les températures ont été particulièrement chaudes dans maintes régions de l'hémisphère sud.

M. Jarraud prévient que le réchauffement du climat ne marque aucune pause et que le réchauffement des océans s'est accéléré.

L'OMM ajoute qu'en 2013, les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère ont atteint des niveaux records.

Plus de 90 % de la chaleur piégée par ces gaz est stockée dans les océans. Or les concentrations atteignent des niveaux records, ce qui signifie que l'atmosphère et les océans vont continuer de se réchauffer durant les siècles à venir.