La CIA a fermé sa cellule consacrée aux conséquences du réchauffement climatique sur la sécurité nationale, dont les activités ont été transférées dans un «nouvel organisme» distinct, a-t-on appris mardi auprès de l'agence américaine de renseignement.    

L'annonce de la fermeture de cette petite unité mise en place en septembre 2009 intervient à quelques jours de l'ouverture de la conférence de l'ONU à Doha sur la lutte contre le réchauffement climatique.

«La CIA travaille depuis plusieurs années sur les implications du changement climatique pour la sécurité nationale», «ce travail continuera d'être effectué par une équipe dédiée dans un nouvel organisme» distinct, a assuré un porte-parole de l'agence, Todd Ebitz.

Cette décision s'inscrit dans le cadre d'une «réorganisation plus large des moyens d'analyse». «La mission et les moyens qui y sont consacrés restent essentiellement les mêmes», a-t-il expliqué à l'AFP.

La cellule avait été mise en place sous l'autorité du directeur de l'époque aujourd'hui patron du Pentagone, Leon Panetta. Elle se consacrait aux conséquences pour la sécurité des États-Unis de phénomènes comme la désertification, la montée du niveau des océans, les déplacements de population et la concurrence accrue pour les ressources naturelles.

Les États-Unis, qui figurent parmi les plus gros pollueurs de la planète, ont longtemps douté de la réalité du réchauffement climatique sous l'ère du président George W. Bush.

Le président Barack Obama, qui s'est montré relativement discret sur la question durant la campagne a promis après sa réélection de mobiliser l'administration américaine pour tenter de trouver un consensus et d'agir.

Dès la mise en place de la cellule de la CIA, des élus républicains du Congrès s'y étaient opposés et avaient cherché sans succès à bloquer son financement.

Mais depuis le départ de Leon Panetta - remplacé en septembre 2011 par David Petraeus, aujourd'hui démissionnaire -, la cellule ne disposait que de peu de soutien au sein de l'agence de renseignement, selon Greenwire, une publication spécialisée.