L'attente d'un Noël blanc est certes une rêverie qui se renouvelle chaque année, mais les Canadiens ont davantage de chances de connaître un temps des Fêtes tristement brun avec la prédominance des changements climatiques, a averti Environnement Canada, lundi.

Les chances de voir tomber au moins deux centimètres de neige d'ici le 25 décembre ont diminué de façon constante au cours des dernières décennies, alors que les impacts du réchauffement climatique se font sentir dans toutes les villes du pays, d'un océan à l'autre, a-t-on ajouté.

Un climatologue principal de l'agence fédérale, David Phillips, a réuni quelques données après voir entendu maintes anecdotes à propos d'un présumé manque de neige à l'approche du jour de Noël. En compilant les bordées de neige enregistrées partout au Canada entre 1964 et 2009 et en effectuant des moyennes, il a observé une tendance qui confirme les évaluations informelles qu'il repoussait depuis plusieurs années.

M. Phillips a affirmé que s'il y avait une saison qui n'était plus que l'ombre de ce qu'elle avait été, c'était bien l'hiver.

La moyenne des niveaux de neige démontre un net déclin dans presque toutes les provinces canadiennes. À Edmonton, Saskatoon et Québec, où Noël rimait avec neige entre 1964 et 1982, les chances qu'un tel scénario se répète ont chuté de façon significative entre 1991 et 2009. Dans la capitale québécoise, les probabilités ont chuté à 95 pour cent, tandis qu'à Saskatoon et Edmonton, elles sont désormais de 89 et 79 pour cent. La baisse la plus marquée a été remarquée à Sarnia, en Ontario, où les probabilités de passer les Fêtes dans la neige ont passé de trois sur quatre à moins d'une sur trois.

Les hivers canadiens figurent parmi ceux qui sont les plus touchés par le réchauffement climatique, a mentionné M. Phillips, soulignant au passage que la moyenne de température s'est accrue de près de trois degrés au cours des 64 dernières années. C'est là précisément la cause des chutes de neige moins fréquentes.