Un accord contraignant sur le climat reste possible cette année, après l'échec de Copenhague en décembre, a estimé mardi le chef du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC).

«Je pense que nous disposons d'une courte période de temps pendant laquelle le monde doit se mettre d'accord. Et si on y arrive, (la réunion) de Mexico peut donner un accord contraignant», a déclaré Rajendra Pachauri à la presse en marge du sommet mondial sur les énergies du futur à Abou Dhabi. «C'est une perspective difficile mais raisonnable», a-t-il ajouté.

Le sommet de Mexico sur le changement climatique doit se tenir fin 2010. Celui de Copenhague (décembre 2009) n'a pas débouché sur un accord contraignant pour la lutte contre le réchauffement climatique.

Selon lui, cet accord nécessite des efforts «surhumains» et surtout l'adhésion des États-Unis. Il faut aussi trouver le moyen d'y associer les pays en développement, a dit M. Pachauri.

Le ministre danois des Affaires étrangères a également estimé qu'un accord était à portée de main à Mexico.

«Je suis d'accord avec M. Pachauri. C'est faisable mais je dirais que ce sera dur. Nous devons capitaliser sur tout aspect positif de Copenhague et tout faire pour limiter ce qui était négatif à Copenhague», a-t-il déclaré à l'AFP.

Selon lui, les défis posés par le changement du climat ne seront pas relevés de si tôt. «Nous, les décideurs devons y travailler chaque jour pour le restant de nos vies (...) et cesser de penser que ce sera résolu à la prochaine conférence car cela fait partie d'un long processus», a-t-il dit.